Au passage, elle vous rappelle à l’ordre : « L’autoportrait n’est pas un reflet de soi, mais une réflexion sur la représentation de soi. » On la croit volontiers quand elle affirme tourner le dos à toute « quête identitaire » et à ce qui va avec : blessure narcissique, recherche incessante de l’origine, revendication furieuse de l’appartenance, repli sur soi, ennui, humiliation. Naturellement, l’artiste récuse les stéréotypes fatigués du communautarisme et son idéologie de ségrégation qui éclairent l’époque d’une drôle de lumière brune. Son œuvre parle plutôt du bonheur d’être soi sans se croire identique à soi, sans s’identifier à aucune mémoire, à aucun clan, à aucune famille.
http://www.kimiko.fr
[500x500]