ECRIVASSIER
Ðàññêàç íà ôðàíöóçñêîì ÿçûêå
(Ðóññêèé òåêñò ñì. ðóáðèêó Ðàññêàçû "Ïèñàêà")
«Berkley suivait le sentier perdu dans les herbes fraîches du printemps. Il faisait beau. Le soleil brillait mais ne brûlait pas, il était tendre, ce soleil de la fin d’avril. La nature se renouvelait, se colorait aux teintes différentes. Mais Berkley n’apercevait pas cette beauté. Les pensées tristes rongeaient son cerveau. Il revenait du bureau et les nouvelles n’étaient pas de meilleures. Malgré toutes les promesses de la direction on parlait de la réduction imminente du personnel. Et parmi ceux qui allaient rester sans travail, ce pourrait bien être lui et juste au moment où il avait un grand besoin d’argent !
Comme ça, plongé dans ces réflexions désagréables, il a atteint le seuil de sa maison. Encore pensif, ayant tiré la clef de sa poche, il a ouvert la porte. Quelque chose est tombée sur le sol. Une lettre. Sur l’enveloppe il n’y avait qu’une phrase : ?A l’attention de Monsieur Berkley Bath?. Et rien d’autre : ni timbre, ni adresse. A l’intérieur un petit bout de papier avec quelques lignes rédigées d’une belle écriture :
?Berkley ! Si tu veux avoir une grosse fortune, fais ce qu’on te demande ici. Ca ne te vaudra aucune peine. Lis cette lettre à l’envers?.
- Par exemple ! En voilà encore des jeux d’enfants, - il a jeté la lettre dans la poubelle. Après la journée de travail il se sentait trop fatigué pour de pareilles plaisanteries. Ayant mis sa robe de chambre, il a débouché une bouteille de bière. Il s’est écroulé dans son fauteuil. Quelques gorgées l’ont agréablement rafraîchi. Il s’est assis nonchalamment. Mais les idées fixes ne le quittaient pas. Et tout à coup les phrases de la lettre étrange ont resurgi dans son esprit : ?Si tu veux avoir une grosse fortune ?-
- Zut ! Mais qui pourrait être ce farceur ?
Antonhy ? Mais il est parti il y a une semaine en Allemagne et ne doit revenir que dans quinze jours.
Davy était trop sérieux pour de pareilles bouffonneries.
Hélène ? Non, il connaissait bien son écriture. Il a repris cette lettre
stupide : ?Si tu veux avoir une grosse fortune? -
- Que Dieu me damne, actuellement ça ne me dérangerait point - ?Lis cette lettre à l’envers? - Berkley a éclaté de rire mais ce qu’on lui demandait ne valait en effet aucune peine et c’est en souriant encore qu’il s’est mis à lire. ?riova xeuv ut iS? - a-t-il fini » -
Sur cette phrase Edgar a posé le stylo. La feuille était toute remplie. L’ayant retournée de l’autre côté, encore vierge, il a mis dessus sa main lourde. N’ayant pas encore d’idées à propos du destin suivant de son héros, il a fermé les yeux. ?Voilà encore un de mes récits absurdes pour les feuilles de chou?, - parfois Edgar était bien autocritique ce qui ne l’empêchait pas pourtant de rester tel qu’il était. - ?Encore quelques centimes et puis ? Est-ce que c’est bien cela, mes rêves de jeunesse ?? - ayant poussé un soupir il a ouvert les yeux et ensuite sa bouche : tout devant lui il voyait un homme inconnu qui le dévisageait d’un regard effrayé. Combien de minutes sont-elles passées comme ça ? Reprenant ses sens Edgar s’est mis à observer cet individu singulier, ce qui l’a interloqué encore plus - l’inconnu était vêtu d’une robe de chambre, dans une main il tenait une bouteille de bière, dans une autre - quelques paperasses.
- Qui êtes-vous ? - Edgar s’est accouché d’une parole.
- Je m’appelle Berkley, Berkley Bath.
?Il avait lu ce que je viens d’écrire et maintenant il se moque de moi? - a failli décider Edgar mais tout de suite il a compris que c’était impossible - sa main restait immobile sur la feuille retournée du côté blanc. ?Comment a-t-il apparu ici ?? - Edgar se souvenait bien d’avoir fermé la porte.
- Comment êtes-vous entré ? Que faites-vous là ? - il a adressé cette question difficile au coupable.
- J’ai reçu ça et puis... Je ne sais plus... - l’inconnu a tendu l’enveloppe à Edgar.
Celui-ci ayant parcouru avec étonnement ce que constituait ce message et avec encore plus grand stupéfaction ayant reconnu son écriture a regardé encore une fois, plus attentivement, ce jeune homme. A peu près de trente ans, de haute taille, brun, assez beau visage avec les yeux gris et le regard perspicace, le nez fin et droit - il
×èòàòü äàëåå...