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M. Arkady JOUKOVSKY, Président de la société Tarass Chevtchenko 24-01-2015 11:18 к комментариям - к полной версии - понравилось!



M. Arkady JOUKOVSKY, Président de la société Tarass Chevtchenko : Malgré leur éloignement géographique, car situés à deux extrémités de l'Europe et distants l'un de l'autre de plus de deux mille kilomètres, et leur différence d'origine - latine d'un côté et slave de l'autre, de religion - catholique et orthodoxe, de rite - romain et byzantin, le peuple français et le peuple ukrainien ont toujours eu un point commun : l'amour de la liberté, l'esprit démocratique propre aux pays méditerranéens - la mer Noire constituant en effet une partie du berceau de la civilisation européenne.

Dès les temps les plus anciens, des contacts de nature politique, économique et culturelle ont existé entre la France et l'Ukraine. Selon les époques, l'intérêt des Français pour l'Ukraine fut plus ou moins important. Plutôt que de me livrer à des réflexions sur ce sujet, je préfère apporter des faits et laisser l'auditeur en juger.

Dans ce bref aperçu historique, je ne passerai en revue que les événements les plus importants, sans entrer dans les détails, puisque tout chercheur ou lecteur pourra trouver de plus amples renseignements dans différents ouvrages d'historiens ukrainiens de France, en particulier chez Elie Borschak.

Sur le plan politique et étatique, la France établit ses premières relations avec l'Ukraine au XIe siècle, par la voie matrimoniale, selon la coutume de l'époque : Henri Ier, petit-fils de Hugues Capet, épousa la princesse Anne de Kyïv, fille du prince Yaroslav le Sage. Une Ukrainienne devint reine de France. Après la mort de son époux, la reine Anne devint régente de France et exerça la tutelle jusqu'à la majorité de Philippe Ier. Demeurant avec ses enfants au château de Senlis, elle fonda l'abbaye Saint-Vincent, qui existe encore à Senlis.

Au XIIIe siècle, à la suite de conflits internes et de la lutte contre les peuples nomades, le déclin de l'Etat kiévien entraîna l'affaiblissement des liens avec l'Occident. Néanmoins, la Rous10 demanda l'aide des pays de l'Europe occidentale pour lutter contre l'invasion tatare de 1240. En 1245, le métropolite Petro Akerovytch prit part au concile de Lyon dans ce but, mais sans résultat.

Un siècle plus tard, l'Ukraine se trouvant dépourvue d'entité étatique, ses relations avec la France seront essentiellement d'ordre culturel. Un grand nombre d'Ukrainiens prirent le chemin de la France pour y parfaire leurs études, principalement à la Sorbonne. De précieux manuscrits littéraires et religieux, parmi lesquels l'Évangéliaire de Reims et la Confession de foi orthodoxe du métropolite Petro Mohyla, sont conservés en France.

Les campagnes victorieuses des Cosaques contre l'Empire ottoman au début du XVIIe siècle attirèrent l'attention de la Milice chrétienne, créée par Charles de Gonzague, duc de Nevers, lequel s'efforça d'organiser une coalition contre la Turquie. La Ligue prit contact avec l'hetman Petro Sahaïdatchny, qui en devint membre avec toute l'armée cosaque, forte de 40 000 hommes.

Le premier ouvrage spécialisé sur les Cosaques de l'Ukraine, la Description d'Ukranie (1650), fut publié par l'ingénieur et cartographe militaire Guillaume Le Vasseur de Beauplan, travaillant au service de la Pologne, après son séjour en Ukraine de 1631 à 1647. Il est également l'auteur d'une carte de l'Ukraine d'une importance considérable, puisque c'était la première carte de l'Europe orientale dressée sur la base de mesures astronomiques et topographiques modernes.

Un autre auteur qui informa les Français sur l'Ukraine fut Pierre Chevalier, conseiller du roi à la Cour des monnaies, lequel dans son Histoire de la guerre des Cosaques contre la Pologne (1663) apporta un complément d'information à l'ouvrage de Beauplan. Chevalier fut aussi l'intermédiaire entre le gouvernement français et Bohdan Khmelnytsky dans les négociations en vue de l'engagement d'un détachement de 2 400 Cosaques, qui prit part au siège de Dunkerque.

La Gazette de France des XVIIe et XVIIIe siècles suivit tout particulièrement les guerres des Cosaques en Ukraine. Sous le règne de Louis XIV, le Cardinal Mazarin s'intéressa à l'État cosaque de l'hetman Bohdan Khmelnytsky. La France était favorable à l'entente polono-cosaque et hostile au rapprochement de l'Ukraine avec la Moscovie. Elle approuva le traité de paix de Hadiatch (1658) entre l'Ukraine et la Pologne, mais condamna le traité polono-russe d'Androussovo (1667) et l'extension du pouvoir moscovite en Ukraine.

La France encouragea les aspirations indépendantistes de l'Ukraine, soutint l'action de l'hetman Ivan Mazepa et aida à la création de l'alliance ukraino-suédoise (1708). Louis XIV fut tenu au courant de l'action de Mazepa par son ministre des Affaires étrangères, le marquis de Torcy, et par ses ambassadeurs à Varsovie, à Constantinople et en Suède. Après la défaite de Poltava (1709), les diplomates français usèrent de leur influence auprès de la Porte pour qu'elle ne livre pas Mazepa et ses hommes au tsar Pierre Ier. Selon l'instruction du ministre de Torcy « l'agrandissement de la puissance de Moscou n'est pas dans l'intérêt du roi ». En 1734, le directeur politique du Ministère des Affaires étrangères, Le Dran, définit la politique de la France à l'égard de l'Ukraine comme suit : « La Russie, on peut la déranger par l'Ukraine. Les Cosaques, habitants de l'Ukraine, une grande Nation et courageuse, n'est pas contente, depuis longtemps elle gémit sous le joug des Russes ».

La diplomatie française soutint également le successeur de Mazepa, l'hetman Pylyp Orlyk, puis son fils Hryhori Orlyk, qui servit dans le corps diplomatique et les forces armées françaises, parvenant au rang de général. C'est dans cette atmosphère d'encouragement de la France à la cause ukrainienne que Voltaire porta ce jugement sur la destinée de l'Ukraine : « L'Ukraine a toujours aspiré à être libre ; mais étant entourée de la Moscovie, des États du grand-seigneur et de la Pologne, il lui a fallu chercher un protecteur, et par conséquent un maître, dans l'un de ces trois Etats. Elle se mit d'abord sous la protection de la Pologne, qui la traita trop en sujette ; elle se donna ensuite au Moscovite, qui la gouverna en esclave autant qu'il le put.»11

Sous le règne de Louis XVI, la politique de la France continua d'être favorable à la question ukrainienne. Après la destruction de la Sitch (le centre militaire des Cosaques) (1775), le ministre des Affaires étrangères, le comte de Vergennes, proposa « d'entrer en contact avec les Cosaques pour créer une diversion contre la tsarine » (Catherine II).

La question ukrainienne fut soulevée durant la Révolution française. L'ambassadeur de France à Saint-Pétersbourg, Genet, adressa à la Convention un mémorandum, demandant de préparer un soulèvement antirusse en Ukraine.

La France s'intéressa tout particulièrement à l'Ukraine pendant la campagne de Napoléon en Russie. Celui-ci s'intéressa spécialement aux Cosaques d'Ukraine. Après le démembrement de la Russie, un État indépendant, sous le nom de Napoléonide, devait être créé en Ukraine, et l'économie de l'Ukraine devait servir à renforcer celle de la France. En rapport avec la campagne de Russie, il convient de signaler un événement important dans l'histoire des relations franco-ukrainiennes. Le médecin militaire de Napoléon, Dominique-Pierre de la Flise, originaire de Nancy, fut fait prisonnier par les Russes. Après sa libération, il s'établit dans le nord de l'Ukraine et y travailla jusqu'en 1861. Il a laissé plusieurs ouvrages sur le folklore, l'ethnographie et la topographie de la région de Kyïv et des provinces adjacentes du nord de l'Ukraine. Ses neuf grands albums manuscrits avec des commentaires sur divers aspects de la vie et de la culture du peuple ukrainien sont actuellement publiés par l'Académie des Sciences d'Ukraine (depuis 1996).

Après la disparition de l'Etat cosaque et des structures étatiques en Ukraine, les relations avec la France se limitèrent une nouvelle fois au domaine culturel.

Dans les années 1820, le grand mathématicien ukrainien Mykhaïlo Ostrohradsky suivit des cours de mathématiques à la Faculté des Sciences et au Collège de France, chez P. Laplace, A. Ampère, J. Fourier, A. Cauchy et D. Poisson. Il écrivit une partie de ses travaux en français, et ceux-ci furent publiés dans les Mémoires de l'Académie royale des sciences de l'Institut de France.

Pendant la guerre de Crimée, Prosper Mérimée fit paraître, en 1855, l'essai Les Cosaques de l'Ukraine et leurs derniers atamans, suivi d'un ouvrage consacré à l'hetman Bohdan Khmelnytsky, Les Cosaques d'autrefois (1863). Le grand mérite de Mérimée est d'avoir bien analysé la situation de l'Ukraine, prise entre ses deux voisins, la Pologne et la Russie, et d'avoir voulu l'expliquer à ses compatriotes.

Les slavisants Louis Léger, Emile Durand, Adolphe d'Avril ont étudié l'oeuvre du poète Tarass Chevtchenko et l'action des membres de la Confrérie de Cyrille et Méthode. Honoré de Balzac, qui a voyagé en Ukraine dans les années 1847-1850, a décrit son périple dans le récit Lettre sur Kyïv.

Le sénateur Casimir Delamarre adressa au Sénat une pétition réclamant une réforme de l'enseignement de l'histoire, pétition qui fut publiée sous forme de brochure, intitulée Un peuple de quinze millions oublié devant l'histoire (1869).

Adolphe d'Avril, publiciste et diplomate, un des fondateurs de l'Alliance Française, s'intéressa lui aussi à l'Ukraine. En 1876, dans son Voyage sentimental dans les pays slaves, il expliquait à ses compatriotes que « les Ruthènes [Ukrainiens] sont peu connus en Europe, car les Russes et les Polonais nous les ont cachés (...). Ils sont considérés comme une communauté à part, le peuple le plus poétique, le plus musical et le plus artiste des peuples slaves. »

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, Marko Vovtchok, femme de lettres ukrainienne qui vécut en France de 1860 à 1867, était liée avec Jules Verne, Gustave Flaubert, Prosper Mérimée et Pierre-Jules Hetzel. Ce dernier, sous le pseudonyme de P.-J. Stahl, écrivit avec elle le célèbre récit Maroussia (1878), couronné par l'Académie Française.

Le publiciste ukrainien Mykhaïlo Drahomanov participa en 1878 au Congrès littéraire international de Paris, où il diffusa sa brochure La littérature oukraïnienne proscrite par le gouvernement russe. Louis Léger, fondateur des études slaves en France, et Alfred Rambaud, historien et homme politique, participèrent en 1874 au Congrès archéologique de Kyïv. À la fin du XIXe siècle, l'anthropologue et ethnographe ukrainien Fédir Vovk travailla à l'École d'Anthropologie de Paris, où il publia ses travaux en français.

Après la signature du traité franco-russe de 1891, l'intérêt pour la cause ukrainienne faiblit en France. Pendant la première guerre mondiale, la France préféra éluder le problème ukrainien, pour ne pas contrarier la Russie. Mais lors de la révolution de février 1917, le gouvernement français suivit de près les travaux du parlement ukrainien, la Rada Centrale Ukrainienne. À la fin de l'année 1917, le ministre des Affaires étrangères, Stephen Pichon, fit à l'Assemblée nationale une déclaration favorable à l'Ukraine. Le 3 janvier 1918, le gouvernement français nomma le général Tabouis commissaire de la République française auprès de la République d'Ukraine. Le 4 janvier 1918, Georges Tabouis présenta ses lettres de créance au chef du gouvernement ukrainien, Volodymyr Vynnytchenko, reconnaissant ainsi de facto la République Populaire Ukrainienne (UNR en ukrainien). Cependant, l'ouverture des négociations de paix avec les Puissances centrales, à Brest-Litovsk, et la guerre contre les Bolcheviks mirent fin aux relations cordiales entre la France et l'Ukraine. Dès lors, la France appuya la cause russe en aidant l'Armée de Volontaires, la garde blanche, et se montra défavorable à l'indépendance de l'Ukraine. Cette attitude se manifesta durant l'intervention française à Odessa (décembre 1918-avril 1919) et lors de la Conférence de la Paix à Paris (1919-1923).

Il y eut toutefois des exceptions : plusieurs publications favorables à la cause ukrainienne parurent. Citons les ouvrages de Pierre Chasles, de Louis Réau, directeur de l'Institut français de Petrograd, de Louis Léger, de Charles Dubreuil, ancien lecteur de français à Kyïv. De son côté, la délégation ukrainienne à la Conférence de la Paix fit paraître, en 1919, quelques publications en français ainsi qu'une étude sur l'Ukraine par Fédir Savtchenko.

Dans l'entre-deux-guerres, la France était opposée à tout mouvement indépendantiste en Europe orientale. Cette attitude de la France se confirma après l'instauration de relations diplomatiques avec l'URSS et la signature du traité de non-intervention, rejetant toute activité hostile réciproque. En dépit de cette position officielle, des hommes d'Etat ukrainiens, dont Simon Petlioura et Volodymyr Vynnytchenko, trouvèrent refuge en France.

À cette époque, on compte des acquis non négligeables dans les relations franco-ukrainiennes sur le plan culturel et scientifique. Antoine Martel noua des relations avec l'Académie des Sciences d'Ukraine. Les revues Le Monde slave et la Revue des études slaves publièrent de nombreux articles ainsi qu'une chronique régulière consacrée à l'Ukraine. Roger Tisserand donna une histoire populaire, La Vie d'un peuple. L'Ukraine (1933). René Martel et Jacques Benoît-Méchin signèrent des études historiques. Elie Borschak traita des relations historiques entre la France et l'Ukraine.

Dans les années 30, une association française, le «Cercle d'Etudes ukrainiennes», fut fondée à Paris. Présidé par Gabriel Ferrand, ministre plénipotentiaire, professeur à l'École des Hautes Études, le cercle comptait parmi ses membres des personnalités telles que le général Georges Tabouis, Emmanuel Evain, député de Paris, et Fernand Mazade entre autres, et avait pour but d'informer le public français sur l'Ukraine.

A la veille de la seconde guerre mondiale, Maurice Schuman (sous le pseudonyme d'André Sidobre) analysa la question ukrainienne dans son ouvrage Les problèmes ukrainiens et la paix européenne (1939).

Depuis 1938, la langue ukrainienne est enseignée à l'École des Langues Orientales, aujourd'hui : Institut National des Langues et Civilisations Orientales.

Lorsque éclata la guerre germano-soviétique, la France opta pour l'URSS et se désintéressa, de ce fait, du problème ukrainien.

Dans les années 50, les tentatives du gouvernement français pour ouvrir un consulat à Kyïv se heurtèrent au refus des autorités soviétiques.

En 1966, lors de son voyage à Kyïv, le général Charles de Gaulle, s'entretenant avec les dirigeants de l'Ukraine soviétique, évoqua la grande mais tragique histoire de l'Ukraine. « Histoire, disait-il, qui touche depuis bien longtemps les c_urs français. Nous savons ce que firent vos princes au milieu des périls et des menaces. Nous savons quelles épreuves vous avez traversées. Nous savons quels combats furent livrés sur ce sol. » Son successeur, le Président Georges Pompidou, entama des démarches pour se rendre à Kyïv, mais son brusque décès y mit fin.

À partir de 1954, une délégation permanente de l'Ukraine soviétique siégea à l'UNESCO. À l'époque, l'activité de la délégation était assez limitée, cependant elle s'efforçait d'exploiter la tribune de l'UNESCO pour mieux faire connaître l'Ukraine et les réalisations du peuple ukrainien dans le domaine de l'éducation, de la science et de la culture.

Après la seconde guerre mondiale, plusieurs intellectuels français traitèrent des sujets ukrainiens : Marie Scherrer (Les Dumy ukrainiennes, 1947), Georges Luciani (Le Livre de la genèse du peuple ukrainien, 1956), Alain Desroches (Le Problème ukrainien et Simon Petlura, 1962), Louis Aragon et Eugène Guillevic (analyse des oeuvres de Chevtchenko).

En 1964, à l'occasion de la commémoration du 150e anniversaire de la naissance de Tarass Chevtchenko, d'éminentes personnalités françaises, parmi lesquelles André Maurois, André Mazon et André Mirambel, contribuèrent à resserrer les liens entre la France et l'Ukraine. Et le Conseil de la Ville de Paris donna le nom de Tarass Chevtchenko au square situé à côté de l'église ukrainienne Saint-Volodymyr (au 186, Boulevard Saint-Germain). En 1978, un monument à la mémoire de Chevtchenko, offert par l'Ukraine, fut inauguré dans ce même square.

En collaboration avec leurs collègues ukrainiens, des universitaires français organisèrent une série de colloques consacrés à de grandes figures de l'Ukraine. Michel Cadot, professeur de littérature à la Sorbonne, fut l'organisateur de la plupart de ces colloques.

En 1993 fut créée l'Association française d'études ukrainiennes, d'abord présidée par le professeur Daniel Beauvois, puis par le professeur Michel Cadot. Parmi les chercheurs les plus actifs aujourd'hui dans le domaine des études ukrainiennes, il convient de citer les politologues Alain Besançon et Anne de Tinguy, le comparatiste Michel Cadot, l'historien Daniel Beauvois et le philologue Emile Kruba.

Après la proclamation de l'indépendance de l'Ukraine, le 24 août 1991, la France fut un des premiers pays du monde à reconnaître l'Etat ukrainien (le 27 décembre 1991).

Lors de sa visite d'Etat en Ukraine, du 2 au 4 septembre 1998, le Président Jacques Chirac rendit un hommage appuyé à la constance et à la puissance du sentiment national ukrainien. Il encouragea l'Ukraine dans ses orientations internationales, tout en rappelant la place qu'occupait déjà l'Ukraine dans le cadre européen.

En conclusion, il nous faut constater que l'histoire de l'Ukraine en général ainsi que ses rapports avec la France furent largement tributaires du facteur géographique, c'est-à-dire des relations de l'Ukraine avec ses voisins immédiats, la Pologne et la Russie. A l'époque cosaque, la France encouragea l'entente polono-ukrainienne et fut hostile à toute ingérence de la Russie. Mais dès la fin du XIXe siècle, cette attitude changea, à la suite de l'accord franco-russe, qui n'envisageait nullement l'existence d'une Ukraine indépendante.

Aujourd'hui, l'Ukraine étant à nouveau libre, les relations entre la France et l'Ukraine peuvent contribuer à leur prospérité mutuelle, mais aussi à la stabilité dans cette partie de l'Europe, et à aider à ancrer tous les pays du vieux continent dans le cadre européen.

 

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