K.Maro a toujours misé sur le mélange de styles musicaux. À l’affût des tendances, le rappeur montréalais d’origine libanaise dit ne pas vouloir être confiné à un genre en particulier. «Je souhaite pousser la créativité plus loin que ce qui se fait ordinairement sur le marché», affirme-t-il.

Trois ans après la sortie de son album anglophone Perfect Stranger, K.Maro lance aujourd’hui son nouvel opus, 01.10, un disque à saveur électronique qui évoque les années 1980. «C’est un tournant que j’ai toujours voulu prendre, mais je ne savais pas quand j’allais le faire, raconte l’artiste. Il me fallait une bonne raison pour revenir, je devais innover, alors l’idée de cet album m’est venue.»

Revenu au français après un album entièrement en anglais, le rappeur dit ne pas se sentir plus à l’aise dans une langue que dans l’autre et affirme qu’il s’agit d’une approche de création différente. «Je tenais à ce que 01.10 soit en français, parce que le mélange de rap et d’électro est plus commun en anglais actuellement, explique-t-il. Par contre, il est assez difficile de faire ce genre de musique en français sans que ça soit quétaine, tout en faisant en sorte que ça swingue. C’était donc un défi.»
K.Maro croit aussi qu’avec le temps, l’inspiration devient plus difficile à trouver. «Ça fait 15 ans que je fais de la musique, rappelle-t-il. Au début, tout est nouveau, on n’a abordé aucun thème. Mais ça m’en prend plus pour être inspiré maintenant.» Ses sources principales d’inspiration n’ont toutefois pas changé depuis le temps. Le rappeur se définit comme quelqu’un de très urbain et jeune de cœur.

«Je suis souvent un peu mélancolique par rapport au temps qui passe, avoue-t-il. Par contre, je m’entoure constamment de jeunes créateurs et je me sers de la technologie disponible pour être en contact avec le jeune public, pour avoir son opinion sur ce que je fais et être certain d’être toujours dans le coup.» Par exemple, le chanteur se sert régulièrement de réseaux sociaux comme Twitter afin de diffuser certains extraits inédits et de tâter le pouls de ses fans.

Montréal pour toujours
Même si son succès a davantage d’ampleur en Europe, K.Maro ressent un fort sentiment d’appartenance à Montréal, où il a fait ses premiers pas dans le monde de la musique et où sont situés les quartiers généraux de la maison de production dont il est le fondateur. «Montréal est comme un aimant, peu importe si je pars deux ans à l’étranger, je sais que j’y reviendrai», assure-t-il.

Pour la première fois, le lancement de son album se fera d’ailleurs dans la métropole, avec un spectacle à l’Olympia mêlant mode et musique, visant à «remercier le public montréalais d’avoir si bien accueilli les premiers extraits de 01.10». Tous les profits seront remis à la Fondation CHU?de l’Hôpital Sainte-Justine, l’artiste étant impliqué auprès de celle-ci depuis près de huit ans. «La question ne se posait même pas, dit-il. Il n’y a rien de plus important pour moi que de venir en aide aux enfants.»

01.10
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http://www.journalmetro.com/culture/article/512507--k-maro-la-jeunesse-au-c-ur